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Laisse-moi te regarder

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Introduction
« Je suis enceinte ! » dit doucement la femme. Monica fut stupéfaite. Puis elle ajouta : « C’est mon beau-frère qui en est l’auteur. » Monica, n’ayant pas immédiatement cru, répondit : « C'est absurde ! » Mais la femme reprit : « Non, je ne mens pas. Ma grossesse fait déjà trois mois. » Elle tendit à Monica un certificat médical. Dès que Monica vit le nom de Quarmy Huo sur le document, elle eut un grand déclin en son esprit. Tout d'un coup, il semblait que son monde s'était effondré. Le même jour, il lui fit signer un accord de divorce, et l'expulsa de la maison.
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Chapitre

« Je suis enceinte ! » dit calmement la femme. A ces trois mots, Monica fut déjà frappée de stupeur, mais elle ajouta : « C'est Quarmy qui en est l’auteur. »

« N'importe quoi ! » répondit Monica.

« Je ne dis pas de bêtises. Je suis enceinte depuis trois mois ! » La femme lui tendit un rapport d'examen médical. Monica perdit ses esprits lorsqu'elle vit sur le rapport le nom de Quarmy Huo.

Elle tomba des nues ; elle sentit son monde s’écrouler.

Elle péta les plombs, et perdit radicalement son sang-froid. Elle n’eut plus d’égard à rien de ce que continuait de lui dire cette femme. Elle sentait seulement une colère irrationnelle monter en elle.

« Salope ! Espèce de pute ! Dévergondée ! » En prononçant ces mots, Monica la gifla en poursuivant : « Tu es aussi éhontée que ta mère. Vous êtes toutes les deux des salopes ! »

« Qu'est-ce que tu fais ? » Une voix retentit furieusement, et sa belle-mère Jenny soudainement apparut à la porte.

« Qu'est-ce que je fais ? C’est à cause de ton fils ! Il entretient des relations extraconjugales avec cette pute dans mon dos, et maintenant, elle attend un enfant de lui ! » vociféra Monica à Jenny. « Pétasse ! Elles sont toutes des salopes ! »

« Comment oses-tu me crier dessus ? Est-ce moi qui a fait ça ? » lui rétorqua Jenny, tout rougissante.

Mais Monica ne lui répondit pas et redonna une paire de gifles à l’autre femme. Cette dernière perdit l’équilibre et s’évanouit. Du sang commencèrent à s’échapper de son entrejambe. Voyant cela, Jenny devint très choquée.

Son espoir ! Son petit-fils ! Clap ! Clap ! Elle se rua sur Monica en lui donnant frénétiquement deux claques au visage.

« Espèce de femme vicieuse ! Tu ne peux même pas permettre à une autre femme d'avoir des enfants alors que toi tu en es incapable ? »

Monica sentit un grand bourdonnement dans sa tête, et son visage devint soudainement indifférent. Tout autour d’elle devint automatiquement obscur. La lumière du jour était devenue ténébreuse à ses yeux. Elle perdit le contrôle de ses membres et s’élança inconsciemment en arrière. Pendant qu’elle tombait, sa tête heurta l’angle de l’armoire qui était derrière elle. Ce fut extrêmement douloureux, mais elle usa du peu de force qui était dans ses bras pour tenter de tenir l’armoire afin d’éviter le sol.

Tout à coup, la porte s’ouvrit, et une voix froide retentit : « Que se passe-t-il ? »

« Quarmy ! Tu es tombé à pic. Dépêche-toi d'emmener Madrigal à l'hôpital. Cette femme diabolique a tenté d'assassiner mon petit-fils ! Dépêche-toi ! »

Le regard de Quarmy était plein d’indifférence. Mais lorsqu’il vit le sang sous le corps de Madrigal Jane, son visage fut soudainement crispé. Il se précipita, ramassa Madrigal du sol et sortit de la chambre en vitesse.

Monica se sentit désespérée. Quarmy ne lui avait même pas jeté un seul regard quand il était entré. Son corps, qui était appuyé contre l'armoire finit par glisser vers le bas. Quand elle fut finalement tombée, la paume de sa main se posa dans un liquide collant. Elle savait que c'était du sang !

Monica ignorait totalement qu’une impétueuse pluie se versait du ciel. Elle ne l’aura constaté que lorsque l’étourdissant bruit d’un coup de tonnerre l'avait réveillée de son rêve. La chambre était tout sombre et elle tendit doucement la main dans le vide, cherchant un appui. Le tâtonnement de sa main lui parut ridicule et un léger sourire tira les nerfs de son visage. Mais les deux côtés de son visage ont été brûlants de douleur. C’était cette douleur qui la fit complètement réveiller.

Un rayon de lumière illumina la fenêtre de la chambre et le bruit d’une voiture se fit entendre. Il était enfin prêt à revenir !

Monica sauta du lit, pieds nus, et se dirigea vers la fenêtre. Lorsqu’elle ouvrit le rideau, elle vit quelques voitures entrer dans la villa sous la pluie brumeuse.

Elle eut immédiatement un mauvais pressentiment, mais n’avait aucune idée de ce qu’il pouvait arriver.

Un homme, muni de son parapluie, ouvrit calmement la portière d’une voiture. Monica vit une silhouette familière sortir de la Maybach.

L’intéressé s'arrêta dans la cour et leva les yeux vers la fenêtre derrière laquelle se tenait Monica, comme s'il savait avec précision que celle-ci était là en ce moment.

A travers la fenêtre, Monica pouvait sentir son regard glacé. Elle esquissa un sourire et sortit lentement de la chambre en pyjama, les cheveux défaits et les pieds nus.

Les lumières de la villa se sont instantanément allumées. Son visage était rempli de bleus, et sa silhouette débraillée se reflétait clairement sur le sol brillant. Monica fut elle-même effrayée par sa propre apparence.

Elle descendit des escaliers. En descendant, elle tourna son regard au coin de l'escalier, et aperçut Quarmy et un homme assis sur le canapé du salon.

Un sourire étrange se dessina au coin de sa bouche et elle se dirigea vers eux.

En voyant Monica s'avancer les pieds nus, Quarmy laissa finalement transparaître un léger changement sur son visage quelque peu inexpressif. Il avait l’air gêné et serra le canapé plus fort.

Lorsque Monica s’assit en face de Quarmy, l'homme qui se tenait à côté de lui sortit un document qu’il glissa vers elle.

« Madame, voici l’accord de divorce que M. Huo m'a demandé de préparer. Veuillez y jeter un coup d'œil. »

Monica prit le document sur la table d'appoint et le lentement parcourut. L'accord était très court. Ses yeux s’étaient beaucoup plus attardés sur la clause relative au partage des biens. Selon cette clause, tous les biens acquis par leur couple pendant le mariage étaient la propriété de l'homme. Ainsi, ils ne sauraient faire l’objet de partage.

Pour une raison quelconque, elle eut soudainement une certaine douleur aux yeux. Alors, elle cligne des yeux pour qu'ils soient mouillés afin d’être légèrement soulagée.

« Avez-vous fini de lire ? Si oui, veuillez bien apposer votre signature. » La voix de l'avocat de Quarmy était très froide.

L'avocat lui tendit directement un stylo après avoir prononcé ces mots. Mais Monica fit une pause et se tourna vers Quarmy qui était assis de l'autre côté. Le visage de Quarmy était toujours inexpressif, et il se contentait de regarder droit devant lui, sans jeter un coup d’oeil sur sa femme.

Monica prit le stylo et signa négligemment sur la dernière page. Ce ne fut qu’après cette signature que l'avocat se sentait soulagé. Il y eut un silence. Puis Monica se leva et monta à l'étage.

Quarmy, qui avait fixé les tables de la salle à manger en silence, jeta un coup d'œil dans son dos, puis fit un signe à l'avocat par un léger mouvement des lèvres. Monica entendit alors, lorsqu'elle atteignait le coin de l'escalier, l’avocat dire : « Mlle Mo, dès demain, vous devrez déménager de cette villa. »

« Bien ! » Elle accepta et tourna lentement au coin de l'escalier. La voix de l'avocat continua : « Je tiens à vous souligner que conformément à l’accord de divorce, il n’y aura pas de partage de biens, car tous les biens de votre couple appartiennent désormais à M. Huo, y compris les bijoux qu'il vous a achetés. »

« D'accord ! » Monica accepta de nouveau sans aucune émotion. Son calme avait complètement choqué l'avocat. Bien qu'il ne lui avait été attribué aucune part des biens de Huo, elle pouvait se battre quand même au moins pour que ces bijoux qu'il lui avait offerts lui reviennent. Car, ces biens avaient suffisamment de valeur qu'elle ne manquera guère de quoi dépenser pour ses besoins pendant toute sa vie. Pourtant elle s’accorda à cette résolution sans contestation. L'avocat ne s'attendait pas à ce qu'elle acceptât tout aussi facilement.

Il se tourna vers Quarmy et perçut un soupçon d'anxiété sur son visage. Arrivée enfin au deuxième étage, Monica tendit le bras, poussa la porte et dit : « Dites à votre client s’il vous plaît, que je ne lui demanderai aucun de ses biens. Je ne lui demanderai pas un centime, et je déménagerai demain. Mais par souci d'équité, je demande que mes propres affaires me soient rendues en retour. »

Sa voix était claire et décisive, et la porte fut immédiatement claquée derrière elle après ces mots.

« M. Huo... et maintenant ? » L'avocat regarda Quarmy, qui était resté silencieux pendant tout ce temps.

Quarmy était assis sur le canapé, le regard vide. L'avocat pensait qu'il n'allait pas répondre. Mais, il ouvrit soudainement ses lèvres fines, et dit calmement : « Bien ! »